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Corentin Scavée

Corentin Scavée

18 Apr 2024
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2016, une bonne année financière en fin de compte

2016 fut une bonne année financière en fin de compte. Dans les portefeuilles d’Easyvest, les actions mondiales gagnèrent 12% tandis que les obligations européennes montaient de 3%. L’année avait pourtant très mal commencé et fut jalonnée d’évènements aux conséquences potentiellement dévastatrices. Revenons sur le parcours sinueux d’une année financière riche en rebondissements.

2016, une bonne année financière en fin de compte

Une performance relativement bonne

Jamais une année n’avait aussi mal commencé, -3% dès l’ouverture des marchés le 1er janvier. Tiré vers le fond par des craintes concernant la croissance chinoise, l’investisseur entamait 2016 la peur au ventre. A en croire la presse économique, c’était la fin de la hausse des marchés, le début de la récession.

Début février, tout le monde semblait avoir capitulé et remisé au placard ses attentes de rendement positif. Les gourous de l’apocalypse financière fulminaient déjà à l’idée de voir leurs prévisions cents fois répétées finalement se matérialiser.

Le marché ne perdit finalement que de 16% début 2016. Si la chute a été brutale, une baisse d’une telle ampleur est un évènement financier fréquent qui arrive en moyenne tous les 3 ans. Rien d’anormal pour celui qui y est préparé et peut le supporter. Au cours de cette période, les obligations souveraines européennes gagnaient quant à elles 2%. Un portefeuille équilibré (50/50) n’avait donc baissé que de 7% au plus fort de la chute en 2016.

Une fois l’orage passé, les marchés reprirent le chemin de la hausse. Anxieux, ceux-ci gardaient toujours à l’œil le prochain évènement potentiellement dévastateur. Ce fut d’abord le Brexit en juin, puis l’élection américaine en novembre, avec toujours au-dessus de la tête l’épée de Damoclès de la hausse des taux américains.

Ces évènements se sont succédé, les scénarios catastrophes se sont tous matérialisés mais le marché a continué à monter, donnant tort à tous les prévisionnistes, économistes et gestionnaires de fonds. Les actions mondiales ont finalement clôturé l’année sur une hausse de 12% tandis que les obligations gagnaient 3%. Un résultat tout à fait normal, voire honorable in fine en comparaison au rendement moyen attendu de 8% pour les actions mondiales et de 3% pour les obligations. Parcourons en détails les évènements qui ont rythmé la bourse en 2016.

Le lotus bleu

Fuseaux horaires obligent, l’année financière commence en Asie. Nous en avions fini avec 2015 mais les marchés chinois, eux, se cramponnaient à leur année du mouton et avaient décidé de nous rendre chèvre.

De nouveaux indicateurs économiques avaient été publiés le 31 décembre et montraient que l’activité économique chinoise se détériorait. Les espoirs d’une reprise en Chine s’envolaient en fumée.

Il n’en fallait pas plus pour que le marché financier chinois entame l’année par une baisse de 8%, du jamais vu. Pris de panique, l’ensemble des marchés mondiaux suivirent la même trajectoire pendant 6 semaines. Seul un rebond du prix du pétrole fut en mesure d’arrêter cette dégringolade.

Au pays de l’or noir

La baisse du baril de pétrole qui avait commencé mi-2014 connut son apogée le 11 février 2016 alors que le baril de pétrole touchait 27$, son niveau le plus bas en 13 ans. L’or noir avait vu son prix divisé par 4 en l’espace de 2 ans.

En cause, le ralentissement de la croissance mondiale dont la Chine était le catalyseur, le développement des sources d’énergie renouvelables, l’explosion du gaz de schiste aux Etats-Unis et l’incapacité l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à se mettre d’accord sur une réduction de la production.

Une faible demande et trop d’offre ne pouvaient que conduire à une chute des prix. Le soulagement est finalement venu d’une déclaration du ministre de l’énergie des Emirats concernant un accord de l’OPEP sur une réduction de la production. Cet accord ne se concrétisa qu'en fin d’année, mais la perspective suffit pour inverser la vapeur et redynamiser les marchés financiers.

L’ile noire

Les mois passent et les cygnes noirs se succèdent. Les marchés venaient juste d’en découdre avec la Chine et le pétrole tandis qu’un nouveau séisme s’apprêtait à frapper outre-manche. L’idée d’un vote en faveur du Brexit tétanisait les marchés qui jouèrent au yoyo d’avril à juin au rythme des sondages.

Le 24 juin, tel un lendemain de soirée au pub, l’Europe se réveilla avec une impériale gueule de bois. Nigel Farage était triomphant et David Cameron démissionnait. La bourse quant à elle revivait la crise financière de 2011.

La baisse importante du premier jour fut toutefois rapidement suivie par une hausse. Au bout d’une semaine, les actions mondiales avaient récupéré leur perte. Et pour cause, le Brexit n’avait de conséquence qu’en Europe, et aucune implication concrète à court terme. C’était tout au plus le début d’un processus de 2 à 3 ans qui verrait l’Europe se séparer d’un Etat membre pour le moins sceptique quant au projet européen.

Trump en Amérique

Le Brexit n’ayant finalement eu aucune conséquence majeure, tous les yeux se tournèrent rapidement vers le show du moment : la présidentielle américaine. Qui d’autre que Donald Trump, caractère central de l’émission américaine à sensation « The Apprentice », pouvait gagner cette élection US 2016 aux airs de téléréalité.

Il était pourtant loin d’être parti favori. Au moment d’annoncer sa candidature, personne ne le prenait au sérieux ; un mois avant les élections, les sondages le donnaient largement perdant ; et le jour des élections, même lui n’y croyait plus. Vainqueur inattendu, Trump a su tirer avantage des médias pour s’attirer le vote populaire. Selon la plupart des économistes, une victoire de Trump était hautement improbable et ses conséquences seraient néfastes pour les marchés financiers. C’est néanmoins une fois de plus tout le contraire qui fut observé.

Les marchés financiers se sont comportés de manière volatile le lendemain des élections. Mais la baisse de l’ouverture fut rapidement oubliée pour laisser place à une vague d’optimisme poussée par la politique économique expansionniste promise par Trump. Au cours des trois semaines qui suivirent l’élection américaine, les marchés s’envolèrent de 7% tandis que le dollar se renforçait pour atteindre un nouveau record.

Objectif Lune

Après avoir maintenu ses taux au planché depuis 2009, la Réserve Fédérale Américain (Fed) a finalement pris la décision de monter ses taux de 0,25% en décembre, et prévoit de faire 3 fois de même en 2017.

C’était à la fois la décision la plus attendue et la plus redoutée de l’année. La plus attendue, car elle avait été prévue initialement pour le premier trimestre. Elle fut plusieurs fois reportée en raison de la faiblesse des marchés et de la reprise économique mondiale. La plus redoutée car cette hausse sonnait la fin de l’argent facile et bon marché, freinant quelque peu la croissance.

Beaucoup voyaient en cette hausse une menace pour les marchés. En effet, qui dit hausse des taux, dit baisse des prix des obligations, et baisse des cours des actions par effet de substitution. Une augmentation des taux est néanmoins le plus souvent la conséquence d’une économie forte et dynamique.

A titre d’exemple, la vague de hausses de 2005 à 2007, reste parmi les périodes financières les plus prospères de ces 15 dernières années. Bien que cette hausse de taux soit limitée aux Etats-Unis, elle impacte les marchés obligataires européennes. En effet, les marchés obligataires ne fonctionnent pas en vase clos et que la politique monétaire américaine influencera tôt ou tard celle de l’Europe.

Qu’en conclure ?

2016 fut une bonne année de hausse assez classique qui connut quelques épisodes de volatilité et une baisse temporaire de plus de 10%.

Malgré ce caractère habituel, il était aisé de se laisser influencer par ses émotions, de vendre son portefeuille au lendemain d’une élection ou encore de reporter à plus tard le moment d’investir, les marchés étant tantôt trop nerveux, tantôt trop hauts. Une fois de plus, une approche systématique avec une vision à long terme était la meilleure manière d’opérer.

Au cours de cette année les portefeuilles d’easyvest auront finalement rapporté 12% pour la partie actions du monde et 3% pour la partie obligataire. Comme en 2016, l’équipe d’easyvest sera à vos côtés en 2017 pour vous aider à investir et à tenir le cap.

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Note: Cet article a été rédigé lorsque Easyvest était autorisée et régulée par la FSMA en tant qu'agent en services bancaires et d'investissement.

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