Depuis le temps des romains, les États ont cherché à assurer un revenu à leurs retraités via un «système de pension». Actuellement, en Belgique, les revenus à la pension proviennent de 4 piliers: la pension légale, occupationnelle, personnelle et autres. Ce système complexe est au cœur des problématiques financières de chaque épargnant. Déterminer de manière précise ce dont vous disposerez à la pension pour vous assurer de ne manquer de rien est un défi qui nécessite conseils et outils de planification adaptés.
Un système de pension est un mécanisme par lequel un État garantit à ses citoyens de pouvoir maintenir un niveau de vie digne à la pension, une fois qu’ils ne touchent plus de rémunération de leur travail.
Le premier système de pension apparaît sous l’empire romain où, à 45 ans, les légionnaires recevaient des terres à cultiver au terme de leur carrière. L’idée était d’éviter que des généraux pauvres et affamés puissent renverser le pouvoir en place grâce à leurs compétences et leurs troupes fidèles.
Cette approche continua partout en Europe où les monarques distribuaient des rentes de pension arbitraires aux sujets jugés méritants. C’est avec la révolution française que les états commencèrent à instaurer des systèmes de pension universelle afin de calmer les heurs sociaux.
En Belgique, c’est en 1844, au lendemain de l’indépendance du pays, que les élites politiques mirent en place un embryon de pension légale. Ce système ne valait que pour les fonctionnaires qui percevaient de l’État une rente à partir de leurs 60 ans.
Dès 1865, les autres travailleurs purent épargner pour leur pension via une « Caisse de Gestion de l’Épargne et des Pensions » et recevaient en échange de l’État un complément de pension. Il s’agit de la vénérable CGER, celle-là même qui fut privatisée dans les années 1990 par Fortis Banque.
Actuellement, il y a trois systèmes de pension séparés en fonction du statut professionnel : fonctionnaire, salarié ou indépendant. Depuis la création de la sécurité sociale en 1944, une réforme des pensions voit le jour environ tous les 15 ans conduisant chaque fois à plus de convergence entre les systèmes.
Le système des pensions belge actuel est basé sur 4 piliers qui sont autant de sources de revenus à la retraite : (1) la pension légale de l’État, (2) la pension occupationnelle du travail, (2) l’épargne pension personnelle, et (4) toute autre source d’épargne (ex. compte épargne, actions, immobilier).
Les pensions sont une matière nationale : il n’y a pas de système unique à l’échelle Européenne ou mondiale. Néanmoins, le système des piliers existe dans plusieurs pays de l’OCDE qui se concertent régulièrement sur le sujet ; en témoigne l’intervention d’easyvest à la Conférence de Paris en 2017.
Le 1er pilier est la rente mensuelle versée par l’État à un retraité jusqu’à son décès. Elle porte également le nom de pension statutaire ou pension de sécurité sociale. En 2017, le budget pension de l’État s’élevait à €44Md pour 2,4 millions bénéficiaires, soit une moyenne de €1.500/mois.
En Belgique, l’âge de la pension est actuellement fixé à 65 ans, âge à partir duquel l’État commence à verser la pension légale. Cet âge passera à 66 ans en 2025 et 67 ans en 2030. Plusieurs exceptions décrites sur le site du ministère existent, notamment pour les carrières de plus de 40 ans.
La pension légale d’un indépendant est en moyenne de €900/mois, soit bien en-dessous de celle des autres catégories de travailleurs. Cependant, historiquement, c’est moins le fait de l’État que celui des professions libérales qui furent longtemps farouches à ce que l’État s’immisce de leur finance.
Le 1er pilier fonctionne sur un principe de « répartition » : une partie de l’impôt sur le revenu payé aujourd’hui par les travailleurs est directement utilisée par l’État pour payer l’intégralité des pensions légales de retraités. Il s’agit d’un mécanisme social de transfert de richesse.
Le système de répartition ne fonctionne que si un équilibre est respecté entre travailleurs qui contribuent et pensionnés qui reçoivent. Or ce n’est plus le cas : l’arrivée massive à la pension de la génération Baby-Boomers (1950-60) provoque un déséquilibre qui augmente la pression sur le système.
Un système de « répartition » s’oppose à un système de « capitalisation » dans lequel chaque travailleur investit son propre argent pour générer un capital pour sa propre pension. Les piliers 2, 3 et 4 sont des systèmes de capitalisation indispensables pour alléger la pression subie par le système de répartition du pilier 1.
Un système de capitalisation accumule donc des réserves en capital. Actuellement, ce stock est équivalent à plus de 2x le produit intérieur brut avec environ €100 milliards dans les assurances de groupe du pilier 2, €50Md dans l’épargne pension du pilier 3 et €800Md dans l’épargne du pilier 4.
Le 2e pilier est constitué des investissements réalisés par un employeur au sens large pour la future pension de ses employés, en échange d’un abattement fiscal important. Ce pilier comporte énormément de niches fiscales à exploiter (ex. EIP, CPTI, PLCI, INAMI). Chaque année, environ €12Md y sont cotisés.
Le 3e pilier, ce sont les investissements réalisés à titre personnel dans des véhicules dédiés à la pension, en échange d’un avantage fiscal. Il s’agit principalement de l’épargne-pension dans laquelle chacun peut placer environ €1.000 par an en échange d’un remboursement de 30% de l’investissement par l’État.
Le 4e pilier est informellement considéré comme faisant partie du système de pension. En effet, il s’agit de toutes les autres économies détenues par un individu : comptes à vue, comptes épargne, comptes-titres, assurances-vie d’investissement, ou immobilier mis en location.
Le système de pension belge est malheureusement complexe du fait du grand nombre de règles fiscales et d’options d’investissement. easyvest met à votre disposition un planificateur de pension unique en Belgique pour vous aider à déterminer de manière précise ce dont vous disposerez à la pension pour vous assurer de ne manquer de rien. Nos conseillers sont aussi toujours à votre disposition pour vous assister par téléphone, chat ou e-mail.
Note: Cet article a été rédigé lorsque Easyvest était autorisée et régulée par la FSMA en tant qu’agent en services bancaires et d’investissement.