Il est loin le temps du « livret jeune », ce compte épargne enfant hyper avantageux que proposaient la plupart des grandes banques belges. Depuis 15 ans, les taux d’intérêt proposés sur les comptes d'épargne sont tellement faibles que la formule a totalement perdu de son intérêt. Mais pourquoi ne pas plutôt investir pour son enfant (ou son petit-enfant)? Plus qu'un coup de pouce, le cadeau, au bout du compte, sera certainement plus généreux.
En matière d’investissement, la première règle, c’est de commencer tôt. Parce qu’avec le temps, votre épargne ne grandira pas de façon linéaire comme celle de l’écureuil, mais de façon exponentielle grâce à la magie des intérêts composés, réinvestis eux aussi année après année. Investir pour son enfant dès le plus jeune âge, c’est donc lui faire profiter de cette croissance exponentielle le plus tôt possible, peu importe la taille du capital investi au départ.
De même, en investissant tôt pour votre enfant, l’horizon d’investissement dont il profitera sera long, puisque l’argent ne sera a priori pas débloqué avant sa majorité. Dix-huit ou même une quinzaine d’années d’horizon d’investissement, c’est du pain bénit pour un investisseur ! Cela permet de respecter toutes les conditions nécessaires pour un placement totalement ou quasi totalement en actions, et de tabler sur un rendement de l’ordre de 7% par an en moyenne.
Par ailleurs, les années passant, la démarche sera un excellent point de départ pour aborder le sujet de l’investissement et du fonctionnement des marchés financiers avec ses enfants – thème malheureusement très peu traité dans le cursus scolaire traditionnel. A l’approche de la majorité, il s’agira aussi de responsabiliser le futur titulaire du compte sur l’usage qui sera fait du montant ainsi mis à sa disposition et de l’importance de l’épargne dans une future carrière professionnelle.
Un compte-titres pourra être ouvert au nom d’un mineur par un représentant légal, généralement un parent. Les valeurs mobilières placées sur le compte sont considérées comme appartenant au mineur ; le représentant légal s'engage à gérer ces avoirs en bon père de famille et dans l'intérêt exclusif de l’enfant. A 18 ans, l’enfant disposera librement des sommes investies en son nom.
Si en tant que parent ou grand-parent, vous tenez à garder un certain contrôle sur ces montants, vous pouvez aussi choisir d’investir pour votre enfant sans placer l’argent à son nom (ou opter pour une combinaison des deux formules). Vous pourrez ainsi disposer librement, et à tout moment, des sommes investies.
Même si ce n'est pas dans l'ordre des choses, le décès prématuré d'un enfant a des conséquences sur les placements effectués en son nom. Si le titulaire mineur d’un compte venait à décéder avant sa majorité, ce sont ses héritiers légaux qui en hériteront, à savoir ses parents. Mais il faudra évidemment s’acquitter des droits de succession en vigueur.
Note: Cet article a été rédigé lorsque Easyvest était autorisée et régulée par la FSMA en tant qu’agent en services bancaires et d’investissement.