Les ETF sont depuis longtemps synonymes d’investissement passif, offrant une gestion peu coûteuse et alignée sur les indices de marché. Mais leur popularité a fait émerger des sous-catégories et des traductions françaises qui introduisent souvent de la confusion dans le chef des investisseurs. Quelles différences entre un tracker et un fonds indiciel ? Entre un ETF actif et un ETF passif ? Entre un ETF actif et un fonds actif ?
Tracker, fonds indiciel, ETF passif, fonds d’investissement, ETF actif… dans le jargon financier, l’investisseur non professionnel peut facilement se perdre. D’autant que les effets de mode et les traductions viennent souvent compliquer un vocabulaire déjà ardu au départ. Ainsi, alors que le mot « tracker » prévalait il y a quelques années, c’est aujourd’hui l’acronyme ETF (Exchange Traded Fund pour « fonds coté en bourse ») qui est devenu plus populaire. Et on distingue désormais ETF passif, synonyme de tracker car il suit ou « traque » un indice, et ETF actif, qui comme les fonds d’investissement traditionnels cherche activement à battre un indice de référence.
Pour faire simple, ces produits financiers peuvent donc être classés suivant deux dimensions essentielles: la cotation (ou non) en bourse et la stratégie d’investissement active ou passive. Le tableau ci-dessus permet de ranger en un clin d’œil chacun de ces produits dans la bonne catégorie.
La cotation en bourse est un élément de distinction majeur, car elle a de nombreuses conséquences pour l’investisseur. Ainsi, les ETF comportent comme des actions: ils peuvent être achetés et vendus tout au long de la journée boursière à leur prix de marché. Ce sont donc des produits liquides, c’est-à-dire facilement échangeables sur les marchés, ce qui permet de se positionner rapidement sur un marché mais aussi d’en sortir rapidement. Par ailleurs, la cotation implique une transparence totale: les ETF publient quotidiennement leur composition d’actifs, ce qui permet aux investisseurs de savoir exactement et à tout moment ce qu’ils possèdent.
A l’inverse, les fonds non cotés ne peuvent être achetés ou vendus qu’à la fin de la journée au prix de la valeur liquidative (valeur de tous les actifs du fonds divisée par le nombre de parts en circulation). Ils sont moins transparents, avec une divulgation des actifs souvent trimestrielle, ce qui limite la visibilité de l’investisseur sur la composition exacte du fonds. Mais cela a aussi des avantages, entre autres:
La stratégie d’investissement est l’autre dimension qui différencie fortement ces produits financiers entre eux. Avec leur stratégie passive, les ETF passifs et les fonds indiciels reproduisent fidèlement la composition d’un indice(comme le MSCI World ou le S&P 500). Le panier d’actions d’un ETF passif ou d’un fonds indiciel reflète donc la composition de cet indice, dans les mêmes proportions. Il ne subit que peu d’ajustements, seulement périodiquement pour suivre les modifications de composition de l’indice suivi. L’objectif est d’offrir à l’investisseur le rendement de l’indice de référence en minimisant les frais.
De l’autre côté, les ETF et fonds actifs détiennent également un panier d’actions, mais celui-ci est composé et ajusté activement par une équipe de gestion. La sélection et la pondération des titres varient selon la stratégie de l’équipe, qui cherche à tirer parti des opportunités du marché et à battre un indice de référence. Cette stratégie qui vise à faire mieux que le marché est aussi plus onéreuse, en particulier pour les fonds actifs. En plus de frais de gestion élevés, ces fonds supportent en effet des frais de distribution et prélèvent parfois à leurs clients des frais d’entrée qui peuvent être importants.
Si l’on entend de plus en plus parler des ETF actifs, leur succès est pour l’instant davantage marqué outre-Atlantique, où les ETF bénéficient d’un important avantage fiscal. C’est ce qui explique que l’ensemble de l’industrie des fonds américaine est progressivement en train de basculer vers les ETF, passifs et actifs. En Belgique, rappelons que les plus-values sur actions ne sont pas taxées. Les ETF ne bénéficient donc pas d’un avantage fiscal particulier par rapport aux fonds traditionnels et on les utilise encore davantage dans leur version passive qu’active.
En 2023, les fonds passifs ont dépassé en volume d’encours les fonds actifs au niveau mondial. En particulier, les ETF passifs constituent la formule d’investissement la plus populaire et rationnelle, car ils sont simples, liquides, peu chers et alignés sur le marché. Les promesses de rendement supérieur au marché sont de plus en plus difficiles à justifier et à tarifier pour les fonds actifs. Easyvest est le leader de l’investissement en ETF passifs en Belgique. Envie de vous lancer ? Faites une simulation pour découvrir ce que cette stratégie pourrait vous rapporter et prenez rendez-vous avec l’un de nos gestionnaires.