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Camille Van Vyve

Camille Van Vyve

15 Mar 2024
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Peut-on tout perdre en bourse?

C’est ce qui refroidit la plupart de ceux qui rechignent à investir en bourse : le risque de tout perdre. Il serait faux de dire que ce risque n’existe pas. Mais quelle est la probabilité qu’il se matérialise ? Y a-t-il des garde-fous ou, au contraire, des comportements particulièrement dangereux ? On fait le point.

Peut-on tout perdre en bourse?

Biais de négativité et « black swan »

« La bourse, c’est beaucoup trop risqué ! », vous a-t-on déjà assené. Certes, investir en bourse n’est pas sans risque. Il en existe plusieurs sortes, ceux impliquant une perte totale étant d’ailleurs assez peu probables – c’est le fameux « black swan » de l’économiste Nassim Taleb. Par ailleurs, une part de cette croyance de « risque inconsidéré » est sans doute liée à certains biais cognitifs, en particulier le biais de négativité qui renforce dans nos esprits les expériences ou informations négatives. Alors, de quel(s) risque(s) parle-t-on exactement?

Risque de marché : la base

Le prix d’une action cotée en bourse varie tous les jours sous l’effet de l’offre et de la demande et de paramètres divers liés au marché, comme le cours du pétrole, les politiques annoncées par les grandes banques centrales, le comportement des principales monnaies.... Ces fluctuations sont qualifiées de risque de marché : c’est le risque le plus commun en bourse. Heureusement, le risque de marché ne vous fera jamais tout perdre. En réalité, c’est essentiellement du bruit dont vous ne devriez pas tenir compte si vous investissez sur le long terme.

Risque de krach : pas de panique

On parle de krach boursier pour désigner un effondrement des cours des actions sur une ou plusieurs places financières. Dans ce cas, de nombreux actifs et secteurs différents sont touchés : cela a été le cas en 2008 lors de la crise des subprimes aux Etats-Unis, après les attentats du 11 septembre 2001, lors de l’éclatement de la bulle internet en 2000… Dans ce genre de contexte, même sur un portefeuille diversifié, la dépréciation temporaire peut atteindre les 30 ou 40%. Bien que très médiatisés, les krachs sont cependant loin d’être la norme. Et surtout, c’est souvent après un krach que la bourse fait ses plus belles années de hausse… pour finalement atteindre de nouveaux sommets.

Risque de faillite : la tuile

Si vous achetez des actions d’une entreprise et que celle-ci fait faillite, il y a des chances que vous perdiez tout votre argent. C’est le risque le plus évident, mais pas le plus probable. D’abord parce que la faillite d’une société cotée en bourse est un fait plutôt rare – on se souvient notamment de celle de la banque d’affaires Lehman Brothers en 2008, probablement une des pires de l’histoire, celle du géant Nokia… Mais surtout parce que ce risque peut être très facilement contrecarré en diversifiant vos placements.

On n’évite pas les risques… on les gère !

En matière de gestion du risque, la diversification (des classes d’actifs, des secteurs et des géographies), est donc un must absolu. Ensuite, il faudra veiller à maintenir dans le temps son allocation cible, c’est-à-dire le mix actions/obligations défini en fonction de votre profil de risque. Enfin, pour minimiser le risque de mauvais timing et de réduire l’impact de la volatilité des marchés boursiers, vous pourriez décider de lisser vos investissements dans le temps.

Se ruiner avec l’effet levier

Lorsque vous achetez un bien immobilier, vous le faites souvent à crédit. Vous contractez un prêt qui représente en général la plus grande partie de votre acquisition. Si le bien s’apprécie dans le temps, la plus-value dégagée n’en sera que plus importante : c’est ce qu’on appelle l’effet levier. Bien que ces mécanismes ne soient pas accessibles à tous en bourse, il existe des stratégies d’investissement qui permettent de s’endetter pour investir au-delà de sa mise de départ. Ce qui multiplie les gains potentiels…ou les pertes potentielles. Attention, danger : l’effet levier peut donc aussi transformer de petites fluctuations en perte totale, et plus encore.

Se ruiner avec la vente à découvert

La vente à découvert (short selling en anglais) consiste à vendre une action que l’on ne détient pas encore. L’objectif de cette stratégie est de pouvoir l’acheter plus tard à un prix plus faible. Mais si la valeur du titre monte, vous serez obligé de l’acheter à un prix plus élevé, en matérialisant une perte. Dans un scénario où le titre ne ferait que monter, vous vous exposez donc à une perte substantielle, voire même supérieure à vos avoirs.

Peut-on tout perdre en bourse ?

Une chose est sûre : il n’y a pas de rendement sans risque. Une autre l’est presque tout autant : à long terme, le marché boursier dans son ensemble ne fait que monter. A court et moyen terme, les variations sont la norme, et elles sont parfois violentes. Le tout est de respecter les principes de base de gestion du risque, de garder bien en tête son horizon d’investissement, et surtout, de ne pas opter pour des stratégies qui ne correspondent pas à son profil de risque. Ce faisant, pourriez peut-être perdre, mais jamais tout perdre. Et surtout, vous maximisez vos chances de gagner.

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