Les bons d'État sont souvent perçus comme des investissements sans risque, garantissant la sécurité du capital investi. Cette perception est renforcée par la confiance que les investisseurs placent dans la capacité des gouvernements à honorer leurs dettes. Cependant, cette vision idyllique omet plusieurs risques inhérents à ce type d'investissement. Alors que le bon d’État belge à un an arrive à son terme et que 22 milliards d’euros devront bientôt trouver un nouveau placement, explorons les facettes plus “risquées” des bons d’État.
On a parfois tendance à l’oublier: un État n’est pas infaillible. Et si la prime de risque associée à chaque bon d’État reflète en théorie la solidité de l’émetteur, rares sont les investisseurs qui conscientisent ce risque. Or, nul ne devrait accorder une confiance aveugle aux États, en particulier dans un contexte où la dette de nombreux d’entre eux – dont la Belgique et la France, mais ils ne sont pas les seuls – atteint des sommets. La quasi-faillite de la Grèce n’est pas si loin…
Dans une période de forte inflation comme celle que nous connaissons actuellement, les bons d'État peuvent ne pas offrir des rendements suffisants pour compenser la hausse des prix. En d'autres termes, même si l'investisseur ne subit pas une perte nominale, son pouvoir d'achat s'érode avec le temps. Par exemple, le bon d'État belge à un an de 2023, avec un rendement annuel de 2,81% dans une économie où l'inflation est de plus de 3% sur la même période, entraîne une perte de pouvoir d’achat de 0,2% du montant investi. Cette érosion peut gravement impacter les objectifs financiers à long terme des investisseurs.
La maturité des bons d'État est un facteur crucial à considérer. Les obligations à court terme, bien qu'elles minimisent le risque de taux d'intérêt, obligent l'investisseur à trouver rapidement une nouvelle solution d'investissement, ce qui constitue une source de stress. De plus, cette nécessité de réinvestir peut s'avérer délicate si les conditions de marché ont évolué de manière défavorable. Dans une période de taux élevés avec une perspective de baisse comme c’est le cas actuellement, l'investisseur risque de se retrouver à l’échéance avec des options de placement moins attractives, réduisant ainsi ses rendements potentiels.
Historiquement, les bons d'État ont offert des rendements bien inférieurs à ceux des actions. Sur le siècle dernier, les actions ont rapporté en moyenne près de 100 fois plus que les bons d'État. Cette différence de rendement s'explique par le fait que les actions, bien que plus volatiles, capturent la croissance économique et l'innovation des entreprises. Pour un investisseur cherchant à faire croître efficacement son capital à long terme, les actions peuvent être un choix plus judicieux, malgré leur risque plus élevé.
En fonction de son profil de risque et de son horizon d’investissement, il conviendra d’optimiser l’allocation de son portefeuille afin d’obtenir le bon équilibre entre actions et obligations. Mais quelles actions et obligations choisir? Les ETF permettent d’éviter ce choix cornélien, souvent arbitraire et en fin de compte peu efficace. En sélectionnant un ETF d’actions mondiales et un ETF d’obligations de la zone euro, l’investisseur diversifie au maximum son portefeuille, l’ajuste très facilement à son appétit pour le risque et minimise les coûts. Construite pour le long terme, cette garantit aussi la tranquillité d’esprit pour l’investisseur. Intéressé? Faites sans attendre une simulation sur le site d’Easyvest et contactez l’un de nos gestionnaires.